Les langues en Nouvelle-Calédonie

 

On rencontre en Nouvelle-Calédonie, plusieurs dizaines de langues différentes, dont le Français (langue officielle), 28 langues vernaculaires et de nombreuses langues parlées par les minorités ethniques.

 

Le Français, la langue officielle

Le Français, d'abord diffusé avec l'implantation de colons Français, sera institué par décret dans les écoles dès les premières années qui ont suivi l'annexion par la France (décret GUILLAIN, 1863).

L'obligation de n'enseigner que le Français dans les écoles (1863), puis , plus tard, le changement au niveau de la tutelle missionnaire protestante (en 1891, la Société des Missions de Paris prendra le relais de la Société des Missions de Londres) et l'interdiction de publier en langues autochtones (1921), favoriseront son extension.

Mais si le Français se rencontre jusque dans les tribus les plus reculées, la maîtrise de cette langue est d'une grande variabilité dans l'ensemble de la population. La diversité de cette maîtrise est due tout d'abord à la scolarité des individus. L'accès des jeunes mélanésiens à l'école publique s'est généralisé seulement à partir de 1953.

Il n'y a donc rien d'étonnant à entendre de vieux autochtones employer un français approximatif. Les immigrés indochinois et javanais, comme plus récemment les immigrés d'origines polynésienne et wallisienne ne seront pas mieux favorisés. Cette diversité de maîtrise est aussi due à la diversité des ethnies vivant en Nouvelle-Calédonie.

On pourrait dire qu'en Nouvelle-Calédonie, il y a autant de manières de parler le français que de couches, voire de souches sociales.

 

Les langues mélanésiennes

Les travaux ou études réalisés jusqu'ici sur les langues locales font état de 28 langues, dites vernaculaires, fort différentes les unes des autres.
Toutes sont de "traditions orales" et sont parlées dans des régions bien déterminées géographiquement (aires linguistiques).
 
Les langues les plus importantes sont (chiffres du recensement de 1996) : le drehu (11.338 locuteurs, langue parlée à Lifou), le nengone (6.377 locuteurs, langue parlée à Maré), le paicî (5.498 locuteurs, langue parlée à Poindimié, Ponérihouen, Koné), l'ajië (4.044 locuteurs, langue parlée à Houailou) et le xârâcùù (3.784 locuteurs, langue parlée à Canala et à Thio).
Les moins parlées sont le pwapwâ (16 locuteurs), le sishö (4 locuteurs).
 
Certaines langues ont pu, dès le début de l'évangélisation, être dotées d'une écriture diffusée et fixée par la traduction de la bible (aijië, drehu, iaai et nengone) ou d'autres écrit religieux (paicî). Mais la plupart des langues sont restées pendant longtemps sans code écrit, et, pour ce qui concerne celles écrites, les habitudes sont restées plus de lecture que d'écriture; ceci explique l'absence d'une littérature écrite post-évangélisation.
 
Les langues autochtones sont toutes "mélanésiennes" (famille), à l'exception d'une classée comme "polynésienne" (le faga uvea), et sont apparentées aux "langues d'Océanie" qui forment la subdivision orientale de la famille dite "austronésienne".
Cette famille austronésienne comprenant le groupe des langues indonésiennes, les langues polynésiennes et les langues mélanésiennes.
Si les langues de Nouvelle-Calédonie sont les cousines éloignées des langues de Formose, des Philippines, d'Indonésie et de Madagascar, en revanche, elles n'ont rien à voir avec les langues australiennes ou avec les langues papoues de Nouvelle-Guinée, classées dans deux autres familles linguistiques distinctes. (J.C.Rivièrre, Atlas linguistique de Nouvelle-Calédonie, ORSTOM, 1981).
 
 

Les langues des minorités ethniques

Ce sont celles des communautés d'origines wallisienne et polynésienne (langues polynésiennes), vietnamienne, indonésienne, antillaise (langue créole), vanuatan (le bichlamar)...

Regroupant plus de 40.000 individus, ces communautés, produits de l'immigration, forment ce que l'on pourrait appeler les minorités linguistiques et culturelles non-territoriales. Les langues de ces minorités se localisent essentiellement dans Nouméa et la périphérie, à l'exception toutefois des langues polynésiennes assez représentées dans les centres miniers.

Inégalement parlées du fait de l'importance numérique des locuteurs; elles sont aussi inégalement conformes aux parlers des pays de référence, du fait de leur proximité ou de leur éloignement, dans le temps et dans l'espace.

Ainsi si l'on peut dire des importantes communautés wallisienne et tahitienne, qui ont maintenu des relations privilégiées avec leurs proches territoires, que leurs langues sont les plus "conformes", cela n'est pas vrai pour les vietnamiens et indonésiens de la "deuxième génération", et encore plus des descendants des lointains déportés Kabyles (révoltés de 1870).

 

d'après la brochure d'information réalisé par Léonard, Drilë, SAM
de la Mission Langues et Cultures Régionales du Vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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